TOUT ET RIENS

Après cinq ans d’amuuur fou et une semaine de ski seule avec l’UCPA, ma petite belle sœur a plaqué le frère de l’Homme. En rentrant . Sans préavis et d’après la victime, sans explications. Je ne sais pas s’il y a un lien de cause à effet entre l’UCPA et la rupture, le beau frère étant encore très choqué et l’ex belle sœur injoignable, mais ce retournement soudain de situation pourrait nous le laisser croire.

A peine 24h après son abandon, et quelques heures après que la demoiselle soit passer chercher toutes ses affaires, le téléphone sonna et le beau frère, effondré, nous appris la triste nouvelle.

Alors que j’essayai vainement de me faire entendre pour préconiser comme remède une bonne cuite, de celle qui font se lever le matin avec des lutins plein la tête et une barre de là à là, l’Homme, plus pondéré, décida qu’il fallait remonter le moral du frérot, le consoler, le rassurer sur ses capacités viriles, le tout sans insulter la donzelle, bref, enfoncer un peu plus le clou. Je ne suis pas certaine que ma solution était meilleure, d’autant que le petit frère, peu prévoyant, n’avait aucun amis à portée de verre pour l’accompagner dans son anéantissement, mais au moins elle lui aurait éviter de réfléchir et de rappeler une heure plus tard pour me supplier de joindre la demoiselle, pour savoir. Bien, mais savoir quoi ? Heureusement, elle avait coupé son portable, énorme soulagement pour ma part.

Une femme et son fils regardent un aquarium dans lequel évoluent des poissons multicolores.

Le vendeur devant le garçon aux yeux écarquillés :

" un poisson rouge, dans 5 mètres cube d'eau ça vit longtemps.. Tenez, le record en France : 41 ans ! Evidement dans un bocal rond, 7 ans c'est aussi un record "

Alors la mère a fait demi tour, entraînant son garçon avec elle.

Ma voisine du dessus est vieille, sourde, insomniaque et atteinte de facheuses pertes de mémoire. Cela va faire deux ans que nous luttons avec Mister Jo contre sa radio à plein volume qu'elle nous balance de temps en temps dans notre chambre à coucher sur le coup de 3 heures du matin. Comme ça, sans préavis. C'est une lutte incessante à coup de lettres de cris, de balais dans le plafond et d'appels téléphilonique. Il suffit de sortir un samedi soir - ce genre de sortie qui nous fait rentrer tôt le lendemain matin - pour que le dimanche à 6 heures pétantes la vieille allume sa radio pour écouter la météo marine. A croire qu'elle le fait exprès. A tel point que j'ai mémorisé son numéro de téléphone dans l'appareil. Pour ne plus avoir à me ruer sur les pages blanches en pleine nuit. Mais rien n'y fait. Après chaque plainte, on réussi à être tranquille quelques jours et puis une nuit à quatre heure France Inter débarque à nouveau au niveau de notre oreiller. On a même pensé à lui glisser un casque dans sa boîte aux lettres. Les autres voisins ne sont mêmes pas solidaires, il paraitrait qu'ils ne l'entendent pas!

Alors que quand je plante un clou à cinq heures de l'après midi j'ai tout l'immeuble qui vient sonner à ma porte pour réclamer le silence!

Il y a deux nuits je suis morte. Plus exactement, il y a deux nuits j'ai révé que je mourrai. Pas n'importe comment, non. J'ai révé que je prenais le train pour Pontault-Combaut et qu'il déraillait. Et moi je me trouvai balancée dans les hautes herbes. Un cri puis plus rien. Le noir total. Pas de lumière blanche, pas d'angelots jouant de la trompette sur un petit nuage, seulement la sonnerie du réveil.

Je n'ai encore jamais mis les pieds à Pontault Combaut.

Aujourd'hui j'ai vu un nombre phénoménal de couple s'embrasser. J'en ai vu et entendu deux dans le métro et un dans la rue. Avec la petite demi heure que j'ai passé globalement dans la rue et le métro aujourd'hui, je trouve que c'est beaucoup. Et j'insiste aussi sur le fait que je les ai entendu. Car dans les trois cas il ne s'agissait pas d'un petit bisous furtif, ni d'une embrassade passionnée et silencieuse. Non. C'était le genre succion bien baveuse. Beurkkk. Les bruits qui s'échappaient de mes petits couples donnait en même temps l'irrésistible envie de se glisser derrière eux et d'en rajouter en bruitage par un énorme "Slurrrrp".

Dommage, à chaque fois j'étais trop loin.

J'ai passé mon week end à Bordeaux, histoire de rendre une petite visite à mon homme et de se rouler dans la débauche pendant 48h00. Grosse déception. L'Homme avait une rhino pharingite aigüe, j'ai tout de suite abandonner l'idée d'un week end de galipettes pour me reporter sur la découverte du vin dans sa région d'origine. Comme il est adorable même malade, il a beaucoup pris sur lui pour m'accompagner dans ma recherche vitico-gastronomique. Grosse déception également. Les caves ne reçoivent plus que sur rendez-vous, et il semblerait que Janvier c'est pas vraiment la saison. On a essayé de se rabattre sur des restaurants et bar à vin. Raté aussi, le prix ayant une facheuse tendance à l'exagération (pas de bouteille à moins de 40 euros!). Et plus on se rapproche des vignes, plus le prix du verre se rapproche des 15 euros. Alors on a bu du coca.

Si c'est pas dommage!

Pour la première fois, j'ai pris l'autobus 53 depuis la gare St Lazare jusqu'à la porte d'Asnieres. Quittant la gare il remonte la rue de Rome. Je me demande encore le rapport entre la ville éternelle et cette rue qui longe les voies ferrées de trains qui ne mène même pas vers l'Italie. Ensuite il emprunte la rue Jouffroy d'Abbans, avant de bifurquer boulevard Malesherbes pour atterrir à Porte d'Asnières.

Le plus remarquable de ce trajet d'une bonne demi heure à six heure du soir, est la voix enregistrée qui annonce les stations. J'étais habitué à la ligne 14, à l'annonce "Brelienne" de la station Madeleine. Mais sur le 53 faut avoir un moral d'acier. Si les premiers arrêts sont articulés distinctement, ça se gate très vite, dès "Legendre". A partir de "Péreire Tocqueville" où la fille a pris de l'élan pour Péreire mais à oublié Tocqueville qui se termine dans les échos enroués de sa voix, c'est le début de la fin. A l'écoute de "Porte d'Asnières" je me demande combien d'usagés réguliers sont devenus dépressifs.

Au retour j'ai pris le 94.

Avant hier, j'ai perdu successivement l'usage d'Internet Explorer, la reconnaissance de mon modem ADSL par mon système d'exlpoitation, puis l'accès à ce même système d'exploitation... tout ça à cause d'un malheureux Ok coché à la va-vite sur une fenêtre de pub. Pourtant j'avais tout prévu. J'avais même partitionné mon disque dur pour installer DEUX systèmes d'exploitation différents. Windows tous les deux, c'est vrai. Première erreur. Mais j'ai jamais eu le courrage de me mettre à Linux. Et puis je n'avais pas imaginé une seconde que la réinstallation de l'un me priverait de l'accès à l'autre. Deuxième erreur.

J'ai passé deux jours angoissants à me battre avec les Cd d'installation qui me réclamait des numéros de série que je n'avais plus et des disquettes de boot, que je n'avais jamais créees. Des heures à maudire les pense-bêtes en tout genre que je me suis envoyé par mail  et les fichiers de sauvegardes auxquels je n'avais plus accès, puisque je ne pouvais plus allumer mon ordinateur sans qu'il me crache cette phrase terrible "Votre système ne peux démarrer. Windows ne reconnaît pas votre configuration. Le fichier nécessaire est absent ou endommagé." Et j'aime pas quand les objets se mettent à n'en faire qu'à leur tête. Ca m'énerve.

Et puis, tout à l'heure le miracle, la révélation, la lumière au bout du tunnel, l'éclair de génie qui fait que tout se remet à fonctionner comme si de rien n'était. Enfin j'ai retrouvé l'accès à mon ordinateur. Je peux de nouveau me connecter à Internet. Mon chat Fripouille a retrouvé sa place entre mes bras pendant que je tape sur le clavier. La tempête est passée. Je suis de retour sur le Net. Tout va bien dans les meilleur des mondes.

L'e-mail est une invention géniale pour s'écrire en temps réel des trucs sérieux ou s'envoyer des blagues à deux balles. OK. Mais ma boîte de réception a tendance à ressembler de plus en plus au catalogue des mille plaies du monde. Et tout ça grâce à des amis prévenants qui s'empressent de me transférer des informations cruciales sur le risque de piratage de mon téléphone portable, l'existence d'un nouveau virus informatique, l'offre gratuite d'une caisse de champagne, la recherche de donneur de moelle osseuse et le dernier en date : les disparus de Phuket. Tout ça étant complètement faux.

C'est vrai que lorsqu'on reçoit une information inquiétante, le premier réflexe c'est de prévenir tout ceux qui nous entoure. Pour leur bien. Et ça ne semble curieux à personne de n'avoir l'info QUE via un mails. Des lingettes contiendraient de l'antigel, mon téléphone portable prendrai en photo mon numéro de carte bleue et pas un mot au Journal de 20h. Pas un mot à la radio. Et personne trouve ça bizarre.

Le pompon revient quand même aux faux appels à notre bonne conscience. Tel enfant est en train de mourrir parce que son groupe sanguin est rare, tel autre est atteint d'une maladie mortelle et collectionne les stylos. Personne ne pense à vérifier l'info (personne n'envoie de stylo non plus, si?) avant d'inonder les boîtes mail de son entourage. Avec Internet à disposition pourtant c'est facile*.

Et bien moi ça m'énerve. Voilà.

*Pour tout savoir sur le hoax (même pas sponsorisée) http://www.hoaxbuster.com/

Et un week end s'ouvre devant moi dèjà surbooké comme j'en ai rarement eu : LA soirée du boulot, livraison du matelas, déjeuner chez Gigi, pot de quartier (drôle d'idée de faire ça quand la température oscille entre 2 et 10 degrés et qu'il risque fortement de pleuvoir) et par là dessus les soldes où il faudrait bien que j'aille vers un tour, l'achat d'un karcher qui devient de plus en plus urgent vu l'état de la terrasse, la visite de 2 appartements.... Ou la la! je vais peut être rester couchée samedi matin finalement.